L'église dédiée à Saint-Amand s'élève sur un emplacement très ancien au centre du village, là où les Romains auraient élevé une tour d'observation entre deux de leurs routes.
L'église doit son nom à l'abbaye du même nom, propriétaire de grands biens sur Angreau. Elle dépendait au spirituel du chapitre Sainte-Croix de Cambray, l'abbé de Saint-Ghislain, collateur,
nommant le curé et percevant la grosse dîme. Celle-ci fut abrogée par la loi du 14 novembre de l'An IV (3 novembre 1795), et remplacée par des impôts mieux étudiés.
L'altitude au pied de cette église monte à septante-deux mètres, en surélèvement par rapport à la chaussée d'Elouges à Roisin, tracée peu après la révolution de 1830 grâce aux influences du
notaire Louis Cambier, d'Elouges, héros des journées de septembre, puis membre du conseil provincial.
L'église renferme le gisant de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. On découvre une copie de la « Descente de Croix », de Rubens, et une croix triomphale au Christ, en chêne sculpté (XVIIème).
Un petit cimetière entourait la grosse tour.
Le cimetière, lui, ne contient plus que trois pierres porteuses d'un épitaphe. Un calvaire y abriterait Maître Philippe, un ancien curé de la paroisse.
Notons que la tour actuelle a remplacé en 1598 une autre tour, plus ancienne, et mise à mal par les Iconoclastes.